Références

A Libramont, la boucherie-charcuterie Déom a 10 ans

L’occasion de rendre visite à un «battant» qui se démène sur tous les fronts pour développer une entreprise déjà florissante. Rencontre avec Christophe Déom, un patron heureux. Par les temps qui courent, c’est à souligner. Mais nous allons aussi voir que le gaillard a plusieurs cordes à son arc.

 

Une volonté farouche
Quand il sort de la section «hôtellerie» de Libramont, Christophe gagne Namur pour apprendre le métier de boucher. Ses week-ends ? Il les passe chez des bouchers de la région pour perfectionner ce qu’il apprend durant la semaine, à Namur. Quand on vous dit «passion». Pourtant, rien ne prédestinait notre homme. Quand il annonce aux parents qu’il veut lancer sa propre affaire après avoir travaillé dans des grands noms du secteur, c’est un peu la panique. Mais notre homme sait ce qu’il veut et ce qu’il fait. Nous sommes en 2002. Il décide de construire magasin et atelier face à L’Oréal, sur la route de Saint-Hubert. Les banques boudent le projet. Qu’à cela ne tienne, Christophe retrousse les manches et, avec l’aide des proches, achève le bâtiment de 450 m2 en construction. Il reconnaît volontiers le soutien des investissements par la Région wallonne, à hauteur de 20 %, tout comme il souligne l’efficacité de la Chambre de commerce dans l’accompagnement de son projet.

 

 

Tout est dans la confiance...
Christophe Déom respire la joie de vivre. Tout comme il communique son enthousiasme à qui veut l’entendre. «Pour moi, dit-il, il n’y a pas de secret. à partir du moment où vous avez la confiance de vos fournisseurs et de votre clientèle, c’est pratiquement gagné. Le reste est affaire de travail et de souci de la qualité.» Il travaille des produits issus d’animaux élevés dans la région. Les porcs proviennent d’un élevage de Noirefontaine et sont abattus à Gedinne, les bovins, certifiés Méritus, sont fournis par Veviba et les volailles sont issues du «Poulet d’Ardenne» à Bastogne. Même si les prix sont un rien plus élevés, souligne Christophe, la qualité est au rendez-vous. Le client ne s’y trompe pas. Pour preuve, il souligne non sans fierté que, malgré la pression des grandes surfaces, son chiffre d’affaires «boucherie-charcuterie» se maintient et progresse même un peu.

 

 

... et la qualité
Pensé et conçu pour fonctionner dans le respect des normes d’hygiène et de la chaîne du froid (l’AFSCA veille, mais le souci de l’hygiène est tel chez Déom que l’agence fédérale délivre des rapports plutôt élogieux), le bâtiment abrite tout le matériel nécessaire au traitement de la viande depuis son arrivée jusqu’au comptoir frigo du magasin ou... dans l’assiette des invités des sociétés qui font appel au traiteur Déom. Quand on vous disait que notre homme avait plus d’une corde à son arc ! Et là, les chiffres progressent plutôt bien aussi. Luxair, Otan, KPMG, voilà quelques clients d’un Christophe Déom pas peu fier de ses équipes qui assurent le plus gros de son chiffre d’affaires traiteur au Grand-Duché de Luxembourg. La qualité, encore et toujours ! Sans compter Veviba qui fait appel à lui dès lors qu’il s’agit de mettre en valeur les produits maison auprès des grands donneurs d’ordres.

 

 

Des idées à revendre...
Chargé de représenter la Belgique au World Championship Barbecue Cooking Contest, lisez le Championnat du monde de cuisson au barbecue, à Memphis (Tennessee), Christophe Déom a conçu un barbecue géant de près d’une tonne qui permet une cuisson parfaite des viandes. Six de ces engins ont été construits et fonctionnent pour des événements festifs tout au long de l’été. Mais notre homme voudrait aussi développer un modèle portable de barbecue en inox lui aussi très efficace, mais plutôt destiné au particulier.

 

 

... pour un homme heureux
Il faut bien mettre n à notre entretien même si notre hôte a l’optimisme communicatif. Heureux dans son métier ? Assurément et, avec la complicité de son épouse et des huit autres personnes qui travaillent dans l’entreprise, il en- tend bien développer encore ses activités. Accueillant aussi bien avec la clientèle qu’avec les jeunes apprentis qu’il prend sous sa houlette, Christophe Déom avance, place prudemment des pions et investit, toujours sur fonds propres, dans ce qui est nécessaire à son activité. Sans compter la dimension humaine qui reste, chez lui, une priorité.